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  • Photo du rédacteurJulien Marquis

Randan, un domaine royal

Il parait que Louis-Philippe et son épouse sont tombés amoureux de ce lieu, alors même qu’à l’origine, il ne s’agissait pour eux que de faire un investissement forestier.


Et effectivement, il y a de quoi ! Il règne à Randan la plénitude qui sied aux lieux mythiques. Nous avons eu, à la fois le sentiment étrange que nous allions croiser Louis-Philippe Ier, roi des français et son épouse Marie-Amélie de Bourbon-Siciles et celui d’explorer une ruine romantique comme il n’en existe que quelques unes dans le monde.




Pendant plus de 80 ans, Randan n’est plus qu’une ruine abandonnée.


Les travaux de cristallisation entrepris depuis 2004, donnent une impression quasi surréaliste quand on découvre le ventre du château. Les jeux de lumières, de transparences, d’ombres, font des vestiges du château, une bien énigmatique demeure.


Il faut donc prendre le temps de découvrir Randan ! Et la visite guidée est probablement la meilleure solution pour revivre l’histoire et découvrir les secrets du lieu.





L’Histoire ?

A l’origine, le château de Randan est une demeure assez commune bâtie sous François Ier. En 1821, lorsque Louis-Philipe, encore duc d’Orléans, acquière le domaine, Randan ne peut accueillir un prince de la maison d’Orléans. Visiblement, le château ne peut pas accueillir grand monde.

Louis-Philippe, décide d’entreprendre de grands travaux dans le domaine. Sa position stratégique : politiquement, à quelques pas des grands domaines forestiers des Bourbon, mais aussi un lieu de retraite idéal pour fuir Paris en cas de péril et éviter une possible nouvelle émigration.

Le projet est d'envergure. Outre le château, d'autres bâtiments seront construits : la maison de l'Inspecteur, les cuisines, les grands communs et une orangerie. Il verra également l'extension des terres du domaine dont la surface atteint 110 ha à la mort d'Adélaïde d'Orléans en 1847. Un magnifique parc paysager sera également créé.


Pourtant cette demeure royale, voit son destin bien souvent chamboulé, les héritiers de Louis-Philippe Ier ne vivent pas Randan de la même façon que le roi. Il faudra attendre le début du XXème siècle pour voir, Marie-Isabelle d’Orléans-Montpensier-Espagne, redonner au domaine son lustre d’antan. Elle fait installer l’électricité en 1909 et l’eau courante en 1912.


Randan entre dans une nouvelle ère, celle-ci va s’achever rapidement avec le début de la 1ère Guerre Mondiale. Le château devient alors un hôpital militaire et Marie-Isabelle et sa fille la reine du Portugal se transforment en infirmières. Le faste de la cour et des grands diners s’évapore avec le choc de la guerre. Un chapitre nouveau s’ouvre pour les français mais aussi pour la grande aristocratie qui s’éloigne du mode de vie qu’elle a connue.




En 1919, au décès d'Isabelle d'Orléans-Montpensier, le domaine échoit à son fils cadet Ferdinand, dernier « duc de Montpensier ». En 1921, sur les instances de ses sœurs, il épouse à l'église de Randan Isabelle Gonzalez de Olañeta e Ibarreta (1895-1958), 3e marquise de Valdeterazzo, fille du vicomte de Las Antrinas. Le couple vit seulement trois ans au domaine de Randan, Ferdinand y décédant précocement en 1924, dans sa quarantième année.


L'été suivant, dans la nuit du 25 au 26 juillet 1925, lors d'un séjour de la « duchesse » et de quelques amies, le château est ravagé par un violent incendie qui laissa des ruines qui ne furent pas relevées.


Les plus belles pièces du mobilier qui avaient pu être sauvées du brasier sont transportées en Espagne chez la « duchesse de Montpensier » ; le reste, dont de nombreux trophées de chasse de Ferdinand d'Orléans, dioramas réalisés par le grand taxidermiste anglais Rowland Ward, fut entreposé dans les vastes communs du château.

Il faudra attendre les années 1990 pour qu’un projet de sauvetage commence à être imaginé pour le domaine de Randan. D’abord les collections furent classées en qualité d'ensemble mobilier lié à une demeure ancienne. Puis lors de la mise en vente du domaine, l’Etat, la Région Auvergne et le département du Puy-de-Dôme, décidèrent de sauver l’ensemble du château, de ses dépendances et de son parc. L’Etat rachète une grande partie des collections et en 2003, le Conseil Régional fait l’acquisition des bâtiments. Depuis lors, s’est engagé un grand programme pour cristalliser le château et mettre en valeur celui qu’il faut désormais appeler le Domaine Royal de Randan.




Randan aujourd’hui !

Même si les fastes du roi et de sa suite sont loin, il règne à Randan, de la majesté, les nombreuses animations et visites qui y sont organisées toute l’année permettent de revivre l’espace d’un instant, la fourmilière que devait être le château à la grande époque.



N’hésitez pas à découvrir ce monument : www.domaine-randan.fr

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